Laurence Gallais est un ovni dans son genre. Psychologue attitrée, elle a transformé le sens du soin à l’autre après qu’elle ait eu l’évidence face à elle de la finitude de la médecine conventionnelle. Sa fille malade l’a poussée à chercher une troisième voie qu’elle a trouvée dans la naturopathie, jusqu’à devenir grande militante de l’alimentation physiologique comme vertu première. Avec nous, elle décortique comment nous pouvons devenir notre propre mécanisme de soin et plus encore, en préconisant une méthode de diagnostic et de soin inédit, captant l’oxydoréduction (une réaction chimique au cours de laquelle se produit un transfert d’électrons) et le pH des corps : la bioélectronique de Vincent.

Quelle a été votre rencontre avec la naturopathie ?

J’ai travaillé en tant que psychologue. Pendant cette activité, et après que ma fille ait été malade, je me suis formée à la naturopathie. Disons que j’ai vite compris que l’allopathie (la médecine conventionnelle) ne faisait que soigner quelque chose, mais ne réglait pas des problèmes de fond. Et c’est quand j’ai mis les pieds dans l’école de naturopathie que j’ai entendu parler d’eau et d’alimentation. Ça m’a paru évident.

Quand je travaille en psychothérapie, je vais faire prendre conscience à la personne de la responsabilité qu’elle a dans ses comportements. La responsabilité, ce n’est pas une culpabilité. C’est ce que vous mettez en place pour que ça se passe comme ça. C’est tout le travail que je faisais et que j’ai retrouvé finalement en naturopathie.

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Votre idée du soin passe donc plus par le corps désormais ?

Depuis des décennies, des centaines d’années, on fonctionne sur un paradigme agresseur-agressé. Ce qui m’intéresse c’est de changer ce paradigme en disant qu’il n’y a ni agresseur ni agressé.

Il y a un équilibre qui doit être maintenu coûte que coûte, que ce soit un équilibre psychologique, un équilibre environnemental, alimentaire, tout fonctionne comme ça. C’est un équilibre. Donc on a notre part de responsabilité dans le déséquilibre. Et c’est là où l’alimentation intervient à plus d’un titre.

Donc notre alimentation est notre meilleure amie pour nous soigner en quelque sorte ?

En fait, nous devrions être alignés sur une alimentation physiologique, nous humains. Et le message global aujourd’hui qui est transmis, ce n’est pas d’adapter l’alimentation à la physiologie mais d’adapter l’alimentation à des concepts. Ça veut dire, par exemple, que la poussée du végétarisme comme d’un dogme désormais intangible amène à déséquilibrer nos organismes. C’est une aberration physiologique.

Alors, quand j’explique et quand je fais des mesures sur les gens, les mesures bioélectroniques, nous y reviendrons, la personne voit que son terrain est déséquilibré, extrêmement déséquilibré en mangeant végétarien. Mais c’est vrai que quand on touche à l’alimentation, c’est une des choses les plus compliquées à faire passer chez une personne. Changer ses habitudes alimentaires parce que ça touche au plus profond de l’être.

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Manger, c’est une histoire de santé pour vous ?

La santé est en jeu. Et dire que certains de mes patients me disent : « Ah ben non, faut pas me priver de desserts ! » Donc, l’alimentation, ça sert à quoi ? Pas une personne ne répondrait « à ma survie », alors que manger, on en est obligatoirement tributaires. C’est la base. Ça veut dire aussi que les gens, dans leur démarche, vont chercher à manger, mais pas avec ce prisme-là.

Donc, en fait, il n’y a pas de réflexe originel. C’est pour ça que le rapport au conventionnel et au bio, en fait, les gens parlent des pratiques de producteurs. Mais en réalité, on ne parle jamais vraiment de l’aspect de la consommation, on dirait que les gens ont des pensées, pour la terre, peut-être bien pour les valeurs, pour le réchauffement climatique, mais pas pour soi. Donc, on n’imagine pas que la santé des sols, ou la clarté de l’eau par exemple, puissent être un vecteur obligatoire pour sa santé personnelle, en fait.

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Et la santé des sols, c’est notre santé, c’est cela ?

On ne peut plus être dans le déni par rapport à ces histoires de cancer, de pesticides et d’intrants et de tous les produits en -cides. Donc, effectivement, il y a un rapport de causalité du sol à la maladie. Mais on ne pense pas que le vecteur alimentaire soit encore source de soin ou de dégât. Et donc, de la responsabilité individuelle aussi de pouvoir bien se nourrir pour faire basculer vers quelque chose de sain.

D’où votre démarche scientifique d’aller vers une technique de mesure et de soin ?

J’ai toujours besoin de vérifier de façon rationnelle. Et là, j’ai eu la chance de rencontrer la bioélectronique de Vincent dans la naturopathie. C’est une science novatrice apparue au XIXe siècle, une méthode de diagnostic de ce que l’on appelle les terrains du vivant, la qualité de l’eau ainsi que notre équilibre intérieur ou notre bien-être général. Elle se donne pour objectif de trouver une solution pour définir, reconnaître et corriger un terrain : dans la nature ou bien au sein de notre propre corps.

Et le terrain pour être claire, c’est la somme de votre constitution, plus de votre tempérament, plus de votre toxémie [l’ensemble des accidents déterminés par l’accumulation dans l’organisme des poisons métabolites endogènes ou de poisons exogènes, NDLR].

Le terrain est donc tout ce qui lie la personne et ses troubles : nos racines, notre mémoire, que nous exprimons au travers des symptômes, des maladies et des comportements.

Comment la bioélectronique de Vincent opère-t-elle ?

On travaille avec trois paramètres, que l’on mesure dans le sang, les urines et la salive, c’est-à-dire des mesures de pH (degré d’acidité), du rH2 (degré d’oxydation) et de la résistivité (charge minérale). C’est vraiment une vision très globale, ces trois paramètres, sur tout ce qui se passe dans un organisme humain.

Et avec un seul bilan, on voit où ça se passe tout de suite. On voit où ça se tient tout de suite. Donc, c’est tout l’intérêt de cet outil. Et puis enfin, ça permet de faire prendre conscience aux gens que la santé leur appartient. Ma mission, c’est de redonner la main, redonner le pouvoir aux gens. Voilà, c’est de cette bascule qu’il faut prendre conscience, c’est-à-dire qu’on est responsable de sa santé.

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Quels sont les maux les plus classiques dus à notre alimentation ? Vous avez pu les détecter ?

Pour moi, il y a une carence protéique et puis au niveau intestin, des fermentations et pas d’enzyme pour digérer. Donc, ça, c’est vraiment le schéma… le cas classique, sept à huit fois sur dix, c’est ça. Et souvent, il y a une carence protéique parce qu’on n’arrête pas de nous rabâcher que les protéines, ça donne le cancer. Les protéines, la viande rouge, donc c’est les élevages, ça abîme la planète.

Et suite au discours ambiant, ils diminuent leur consommation sans même savoir si déjà ils en mangent trop. Donc, on se retrouve sur des carences vraiment des fois marquées.

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Et dans ces cas-là, que leur recommandez-vous ensuite qui soit différent de la naturopathie classique ?

Quand j’ai fait mon déchiffrage de bilan, je leur demande, qu’est-ce que vous mangez matin, midi et soir ? Je détaille tout, je leur demande tout. Et à ce moment-là, je leur dis, vous voyez, là, effectivement, vous devez manger tant de protéines par jour en fonction de votre poids, vous devez manger tant de protéines par jour en fonction de votre activité, etc.

Je n’utilise pas la bioélectronique juste pour pondérer une réalité. C’est aussi pour faire évoluer. Une fois que vous avez fait votre grille de lecture, vous pouvez essayer de trouver les méthodes pour dire : il faut plus de ceci, il faut moins de cela.

Et ma méthode pour rectifier le terrain, c’est l’alimentation et l’eau. C’est le fondement de la santé pour les plantes, les animaux et les humains. Il faut savoir que l’eau, c’est le principal système tampon de l’organisme. Par la dissociation de la molécule d’eau, c’est H2O qui se dissout en H+, ou H-. Donc l’eau va se comporter comme une base, ou comme un acide, comme un oxydant moins réducteur. Donc c’est le premier système tampon de votre organisme. Et ce avec quoi vous pouvez reprendre la main.

Photo bannière : Laurence Gallais travaille avec la bioélectronique de Vincent. @Crédit photo : Ver de Terre Production.